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ALLIANCE DU PACIFIQUE (II). « La Colombie, c’est maintenant »

VIDEO. La nouvelle directrice du bureau commercial Procolombia en France estime que le marché colombien offre actuellement une fenêtre de tir exceptionnelle aux investisseurs étrangers.

Vivianne Armitage est, depuis l’automne 2014, la nouvelle directrice du bureau commercial de la Colombie à Paris, Procolombia France, chargé de la promotion des exportations colombiennes, des investissements français en Colombie et du tourisme. Elle succède à Camilo Martinez qui a créé le poste en 2010. Latina-eco l’a rencontrée quelques mois après son arrivée. Dans l’interview qu’elle nous a accordé, elle revient sur les atouts qu’offre la Colombie, pays jugé comme l’un des plus dangereux au monde il y a encore 10 ans et qui s’est, depuis, métamorphosé. Même si les négociations de paix avec les FARC lancées il y a plus de 3 ans par le président Juan Manuel Santos n’ont pas encore abouti, même si les rangs de la classe moyenne doivent encore s’étoffer pour atteindre les 50% visés par le président, les progrès sont spectaculaires. Forte d’une décennie de croissance solide, d’une inflation sous contrôle et d’une grande stabilité juridique, la Colombie a pris la première place en Amérique latine dans le classement Doing Businees de la Banque Mondiale, devant le Pérou, le Mexique et le Chili, et très loin devant les deux principales puissances du cône Sud, le Brésil et l’Argentine. Et le gouvernement Santos compte bien tirer profit de l’accord de libre échange avec l’Union européenne, opérationnel depuis 2013.

La France est déjà bien implantée en Colombie, c’est même le premier employeur étranger, grâce à une centaine d’entreprises dont des poids lourds comme Casino, Alcatel, Thalès, Engie, L’Oréal, Saint-Gobain, Renault ou Michelin, qui génèrent 90 000 emplois directs et 200 000 indirects. Mais selon la directrice de Procolombia France, le potentiel de développement est encore important, notamment dans le secteur des infrastructures, de la construction, de la cosmétique et de l’hygiène, et de l’agro-alimentaire. Elle souligne notamment que « sur les 13 millions d’hectares de terres arables en Colombie, 35% seulement sont utilisées ».