Généralités En Bref

Trente milliardaires au Brésil, 11 au Mexique selon la Cepal

En terme de nombre de milliardaires, le Brésil vient en tête du hit parade en Amérique latine, ce qui n’a rien de surprenant vu l’essor économique fulgurant ces dernières années de la principale puissance du sous-continent. Selon une enquête de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) consacrée aux élites économiques, à l’inégalité et à la fiscalité publiée fin décembre, le Brésil compte 30 milliardaires (en dollars). Il est suivi, de loin, par le Mexique qui en compte 11 (le pays hébergeant tout de même la première fortune mondiale Carlos Slim), par le Chili (4) et par le trio Argentine-Venezuela-Colombie (3 chacun). Le Brésil fait pourtant moins fort dans ce domaine que les premiers mondiaux du palmarès : Etats-Unis (412 milliardaires), et les 3 autres « BRIC » : Chine (115), Russie (101) et Inde (55). En 2012, la revue Forbes a recensé 1.153 milliardaires dans le monde.

L’enquête de l’agence onusienne lie ces « performances » du Brésil et du Mexique au fait que leur fiscalité du patrimoine est la plus faible de la région : 0,44% du PIB pour le premier, 0,18% pour le second entre 2005 et 2007, contre 0,62% en Bolivie, 0,59% au Chili et 0,54% en Colombie. Elle les met aussi en regard avec les « deux milliards de personnes qui survivent dans le monde avec moins de deux dollars par jour », révélant ainsi « les extrêmes disparités des existences dans l’économie mondiale ». Les Nations unies ont d’ailleurs proposé de taxer de 1% les richesses des personnes possédant des actifs nets supérieurs à un milliard de dollars. Un impôt qui pourrait rapporter 40 à 50 milliards de dollars par an, mais qui a bien peu de chances de voir le jour.

Dans son Panorama Social publié en novembre dernier, la Cepal recense en Amérique latine 167 millions de personnes, soit 28,8% de la population, vivant dans la pauvreté. Cela représente un million de moins qu’en 2011. En revanche, le nombre de personnes vivant dans l’indigence reste stable à 66 millions. L’organisme multilatéral juge que la pauvreté peut continuer à se réduire grâce à la croissance et à une moindre inflation dans la région, mais à un rythme plus lent que lors des années précédentes.

D’autre part, si les inégalités restent l’un des maux principaux de la zone, la tendance est à la baisse depuis 10 ans. L’étude cite des statistiques basées sur 18 pays selon lesquelles, en moyenne, les 10% des Latino-américains les plus riches perçoivent 32% du revenu total, tandis que les 40% les pauvres en reçoivent 15%.

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