Selon le quotidien économique brésilien Valor , le Brésil et la France négocient un accord pour la production industrielle de supercalculateurs en territoire brésilien. Ce pourrait être l’un des sujets de discussion de la présidente Dilma Rousseff avec son homologue François Hollande lors de sa visite d’Etat à Paris le 6 décembre prochain. Cité par le quotidien, l’ambassadeur du Brésil à Paris, José Bustani, souligne que son pays s’intéresse de près au calcul à haute performance, «essentiel pour les opérations de la compagnie pétrolière Petrobras, les forces armées et les laboratoires de recherche». Seuls les Etats-Unis, la France, la Chine et le Japon maîtrisent cette technologie. Or, souligne José Bustani, « seule la France accepte de transférer sa technologie ». On voit bien dès lors l’intérêt du Brésil pour un tel projet de coopération bilatérale d’autant que la France, qui se languit de vendre enfin ses Rafale, devrait faire preuve de beaucoup de bonne volonté. Le groupe informatique Bull qui travaille en collaboration avec le gouvernement français a remis récemment une lettre d’intention au gouvernement brésilien à ce sujet. Cela permettrait au Brésil « de faire un saut technologique de plus de 20 ans de recherche », estime Valor, qui ajoute lucidement : « l’intérêt pour la France d’un partenariat avec le Brésil est encore plus significatif dans la conjoncture actuelle. La crise économique est forte et les entreprises savent que le marché brésilien continue à croître. »