Deux candidats de droite s’affronteront le 6 novembre prochain au second tour de la présidentielle guatémaltèque. Le général à la retraite Otto Pérez Molina, 61 ans, est en effet arrivé en tête du premier tour, dimanche, avec 36 % des suffrages, après dépouillement de 95% des bulletins de vote. Candidat du parti patriote (PP), il devance le richissime homme d’affaires Manuel BaldizDon, du parti Liberté démocratique rénovatrice (Lider), qui obtient 24 % des suffrages. L’avance de Molina est liée à son discours très ferme concernant la lutte contre la criminalité et, en particulier, contre le narcotrafic importé du Mexique. Baldizon a quant à lui promis d’augmenter les salaires et de créer de nouveaux programmes sociaux, mais aussi de recourir plus souvent à la peine de mort. La courte parenthèse sociale-démocrate, parti du président sortant Alvaro Colom, va donc se refermer sans grands résultats concernant la violence, la pauvreté et la corruption qui gangrènent le pays. Le parti a même été incapable de présenter à temps un candidat, la justice ayant contraint l’ex-femme d’Alvaro Colom à retirer sa candidature. La Constitution interdit en effet au président de briguer un deuxième mandat consécutif, interdiction qui vaut aussi pour sa famille ; or les époux Colom n’étaient divorcés que depuis 5 mois.