La filiale brésilienne du groupe de négoce international Louis Dreyfus Commodities, LDC-Sev Bioenergia, a demandé ces jours-ci officiellement à la Commission brésilienne des valeurs mobilières (CMV), d’introduire une partie de son capital à la Bourse de Sao Paulo. La banque privée Bradesco BBI dirigera l’opération, épaulée par les banques JPMorgan, BB Investimento, Itau BBA, Santander et Votorantim. D’après l’agence de presse Estado de Sao Paulo, LDC-Sev Bioenergia a des problèmes de liquidités et une dette de trois milliards de reais (1,5 milliard de dollars). La société a aussi été affectée par une récolte excédentaire en 2011-2012, qui a fait chuter les prix. Elle a perdu 143 millions de dollars l’an dernier. L’AFP souligne de son côté que les dirigeants n’ont pas voulu révéler la part de capital cédée, ni le montant espéré. On sait cependant que Louis Dreyfus pourrait, à cette occasion, vendre une partie de ses 65%. Quant aux actionnaires de LDC-Sev _ généralement des familles brésiliennes_ ils ont fait savoir depuis plusieurs mois qu’ils entendaient se désengager cette année de leurs 35%. Leur part était valorisée l’an dernier autour d’1,5 milliard de dollars dont la moitié de dette, selon Les Echos du 30/11/2011.

LDC-Sev administre 330.000 hectares de terre et emploie plus de 20.000 personnes dans tout le pays. Elle résulte de la fusion en 2009 entre Bioenergia, filiale locale de Louis Dreyfus et de Santelisa Vale (Sev), numéro deux national du sucre de canne, pour former un mastodonte du sucre et de l’éthanol, pouvant produire quelque 40 millions de tonnes par an.